jeudi 18 décembre 2008

JEU VIDEO - Grand Theft Auto IV (GTA4) : Jouissif (10/10)


Coup de coeur

Rarement un jeu aura fait l'objet d'un plan média aussi conséquent : les affiches en 4x3 dans les rues, les pubs à la TV ... !
Il faut croire que les éditeurs avaient pleinement confiance en la qualité du jeu, et sa capacité à séduire un large public.
Lorsque l'on n'est pas familier du concept de la série des GTAs, le principe du jeu peut légèrement surprendre... Il s'agit d'incarner la plupart du temps un gangster, de renverser des passants, de dealer de la drogue, de voler des voitures, bref, comme dans la vie réelle...

La force de ce GTA 4, en plus d'être jouissif car très permissif, réside dans la qualité de sa réalisation qui sert à merveille un scénario plus complexe et moins facill qu'à l'accoutumé.
Les voix, les dialogues (les accents russes !) crééent une ambiance mafieuse à souhait. Mais au-delà de ça, on en prend plein les yeux. Les effets de lumière, la pluie et les orages, l'eau de la rivière, le soleil sur le bitume sont magiques. La réalisation de ce jeu est irréprochable.

La durée de vie est quant à elle largement satisfaisante. Il faudra un certain temps pour mener à terme les nombreuses missions principales. Pour les acharnés, les multiples missions secondaires (cascades, courses de bagnole) sont elles aussi au rendez-vous. Enfin, pour les désespérés, il sera toujours possible de faire une partie de bowling, de billard, ou de fléchettes avec la fille qu'on aura pris le soin de draguer via internet dans le cybercafé du coin.
Une expérience de jeu mémorable en résumé et qui justifie à lui seul l'acaht de la PS3 (en ce qui me concerne) voire de la console concurrente.

FILM - Bons Baisers du Bruges : Décalé et surprenant (8/10)

Qui ne s'attend à rien d'exceptionnel n'est jamais déçu.
L'adage se vérifie assez souvent en cinéma. "Bons baisers de Bruges" fait partie de ces films dont on a entendu de bonnes choses et qu'on va voir comme ça sans se prendre la tête.

Si cette pourtant si jolie ville de Bruges est l'objet d'une dérision quasi-permanente de la part de l'acteur Colin Farrell, il ne faut pas s'en tenir à ce seul ressort comique. Il est clair que la Belgique est un pays inconnu de beaucoup d'américains, voire d'européens, et que la ville de Bruges l'est d'autant plus.

Alors quand les deux protagonistes - tueurs à gages - se voient envoyés à Bruges en congés forcés suite à une opération douteuse, le premier profite de ce répit pour visiter la ville, le deuxième vit cela comme une punition. C'est un peu comme si l'on obligeait des marseillais à venir passer les vacances dans le Nord ...

Bref, passé les premières petites blagues plus ou moins lourdes, le spectateur rentre dans le film. Le duo d'acteurs est assez convaincant, Colin Farrell est utilisé à contre emploi, et cela lui réussit plutôt bien. Brendan Gleeson est complémentaire, bien que dans un registre plus classique.
Les plans sont assez beaux et reflètent correctement l'atmosphère sympathique qui règne autour des canaux de cette charmante ville. La musique est elle aussi largement à la hauteur, assez inattendue pourtant mais collant toujours à l'action.

Tout comme la suite de l'intrigue qui va nous surprendre, en nous confrontant tour à tour à une (très) jolie blonde qui truande les touristes, un nain raciste acteur de cinéma avant-gardiste, et un patron à cheval sur les principes (Ralph Fiennes impeccable !).

Certaines scènes sont surréalistes et drôles à mourir, les références à Harry Potter sont étonnament nombreuses (film qui n'a pourtant rien à voir). Le mélange des genres (comédie déjantée - poursuite) fait de ce film une oeuvre plaisante et à conseiller.

vendredi 5 décembre 2008

FILM - No country for old men : Un joli film sans histoire (6/10)


Il est des réalisateurs dotés d'une aura inébranlable qui grace à un ou deux films cultes se sont offert les faveurs éternelles des critiques.

A ce titre, "No country for Old Men" des frères Coen est apparu comme un des quelques chefs d'oeuvre de l'année 2007 et promettait une soirée cinéma bien copieuse.

On en a plein les mirettes dès le début : des plans magnifiques mettant en scène les déserts et les longues étendues du Texas, une poignée d'acteurs convaincants, des dialogues dignes des meilleurs westerns.

Les réalisateurs ont simplement oublié d'y inclure un scénario (un comble pour ce film qui a malgré tout remporté le golden globe du meilleur scénario ... il suffit de pas grand chose). Ce film retrace tout simplement l'histoire d'une chasse à l'homme : un psychopathe qui traque l'homme qui lui a "volé" deux millions de dollars. S'ensuit quelques face à face assez épiques. La tension qui règne en maître dans ce film est pesante à souhait, mais les qualités de ce western saupoudré d'humour noir ne suffisent pas à faire oublier un scénario particulièrement creux.Heureusement, les frères Coen ont eu l'inspiration de réunir un bien joli casting avec une prestation énorme de Javier Bardem, effrayant dans son rôle de tueur à la bombonne de gaz, et un Josh Brolin qui ne fait point pale figure face à cette démonstration.

Un film de qualité mais bien décevant lorsque l'on aura parcouru au préalable les critiques dithyrambiques de la presse.

FILM - Phénomènes : Entre intriguant et inutile (6/10)


On connaît évidemment M. Night Shyamalan pour avoir réalisé le "Sixième Sens" et son fameux retournement de situation à la fin du film. Les films suivants n'ont pas tout à fait eu le même succès : "Incassable", "Signes", "Le village" et plus récemment "La jeune fille de l'eau".

Des films assez inégaux, mais dont on reconnaît qu'ils sont réalisés avec une certaine maestria. Les ambiances teintées de mystère et de fantastique dans ces différents films leur confèrent une identité commune.

Eh bien, c'est encore le cas de "Phénomènes" qui nous emmène au nord-est des Etats-Unis pour nous conter un futur terrifiant mais possible. Le réalisateur touche du doigt le traumatisme du 11 septembre en plaçant la ville de New York sous l'emprise d'un curieux phénomène qui pousse les gens au suicide. Alors attaque terroriste ou bien phénomène naturel ? La spectateur oscille au départ entre les deux pistes d'explication, absorbé par l'horreur de la situation, contre laquelle les personnages sont totalement impuissants. On est également partagés entre une sorte de fascination pour la qualité de la réalisation et un réel dégoût pour des images qui sont forcément choquantes, car elles vont à l'encontre de notre instinct de survie. L'épidémie de suicide collectif rend le spectateur de plus en plus mal à l'aise.

Une fois le rideau tombé, et l'angoisse disparue, qu'en retiendra t-on ? Une intrigue somme toute à moitié crédible mais un film rondement réalisé dont le principal intérêt est d'avoir réuni deux problèmes de société bien éloignés : la peur du terrorisme et le respect de l'environnement.Bref, comme une bonne gueule de bois, on est scotché sur le moment mais un léger goût amer d'inutile le lendemain.
 
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