lundi 29 septembre 2008

FILM - Paris : Un Paris pas top (6/10)


J'avais déjà vaguement vu l'affiche de ce film dans les couloirs de notre cher métro parisien il y a quelques mois, étonné de voir autant d'acteurs de cette trempe réunis sur un seul et même poster. De plus en plus de productions ont en effet pris la sale habitude de recourir à la publicité bien en amont de la sortie en salles afin de provoquer la curiosité et l'attente chez le spectateur. Mais à vrai dire, "Bienvenue chez les Ch'tis" a bénéficié d'une promotion encore plus conquérante, et a donc éclipsé dans mon petit cerveau ce film qui devait sans doute parler de la ville de Paris, d'après le titre...

Après tout, je n'en savais pas plus, et ce n'est que quelques heures avant la projection en salle obscure que j'ai regardé la bande-annonce de Paris. Une bande annonce qui dure assez longtemps (4-5 minutes) et qui suscite un enthousiasme assez mou, du genre "pourquoi pas ?". En situation, ça donne un film faussement inspiré, avec nombre de plans en hauteur, à l'image du personnage principal qui apprend qu'il a de fortes chances de mourir prochainement, et qui observe de son balcon les pérégrinations de son quartier, comme s'il était déjà entre deux mondes. Alors certes, savoir que l'on va mourir bientôt doit changer catégoriquement sa vision des choses, mais la réflexion s'arrête là.

Le réalisateur se contente de faire se croiser des personnages, sans aller plus loin. Dans les films de ce genre, on s'attend à ce que des personnages qui n'ont rien à voir finissent par avoir une destinée commune, mais là, c'est à peine le cas. De la même façon, on peut attendre d'un film qui s'appelle "Paris", qu'il va nous transporter avec enchantement à travers les rues de la capitale. Alors, oui, on voit la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse, les grandes places de Paris, les embouteillages, le périphérique, le métro, comme si le réalisateur restait complètement froid et distant par rapport à cette ville chargée d'histoire (même si personnellement, j'aurais tendance à être un peu comme ça vis-à-vis de la capitale).
D'ailleurs, Romain Duris nous dit bien "c'est ça Paris : les gens sont jamais contents", on en déduit alors que le réalisateur a voulu partager son mécontentement avec nous...

Deux points positifs quand même pour justifier la note :
1) une bande son toujours appréciable dans les films de Cédric Klapisch (malgré un blanc incompréhensible à la toute fin du film entre deux chansons, sur une "magnifique" vue...)
2) et des acteurs largement au niveau (Juliette Binoche et Karin Viard chacune dans leur genre) qui nous offrent quelques scènes bien comiques (et je ne parle pas du numéro de chanteur danseur mal-aimé et maladroit, toujours un peu rébarbatif, de Fabrice Luchini).

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MUSIQUE - Misery is a butterfly (Blonde Redhead) : Raison et sentiments (10/10)


Blonde Redhead est typiquement LE groupe que l'on écoute un jour par hasard, et dont le charme agit sans prévenir son auditeur. L'envoûtement dont j'ai alors été victime tient autant à l'intelligence qu'à la sensibilité de ses compositions.

De prime abord, on distingue deux voix très particulières, qu'on a peu l'habitude d'entendre. On distingue des dissonances, des mélodies qui nous emmènent là où l'on n'avait pas prévu d'aller.
Puis le monument se construit presque sous nos yeux, car l'on contemple une musique pleine de couleurs, de formes. Cela commence comme une musique de film, une musique douce amère et pleine de regrets et de questions en suspens ("Elephant woman").

Puis les instruments se font variés et fort bien équilibrés. Ce groupe New-Yorkais a définitivement compris le pouvoir de création qu'est le leur en dotant leurs chansons d'un véritable coeur qui bat au rythme des cymbales et caisses claires ("Messenger", "Anticipation"), et parvient ainsi à donner une vie propre et complète à chacune de ses chansons. Et pourtant, malgré sa diversité, l'album possède une unité, les mélodies se font écho à travers les pistes de l'album (la chanson "Equus" coordonne le tout).

Un groupe qu'il est bon de découvrir avec cet album, et qu'il est encore meilleur de savourer à travers les déjà nombreux albums qui sillonnent leur parcours.

lundi 22 septembre 2008

MUSIQUE - Distorted lullabies : A la recherche de Jeff... (6/10)


J'ai découvert cet album par hasard, en traînant dans un grand magasin spécialisé dans les produits culturels, et qui se défend d'être "agitateur de curiosités". A une époque où on n'en finissait pas de pleurer la mort prématurée de Jeff Buckley. Il est sans aucun doute un peu (trop) facile de faire un premier rapprochement entre LA voix de cet album et LA voix incontournable de Sir Buckley. Mais à l'évidence, cela s'impose. Des intonations graves à la voix écorchée dans les aïgus de Jimmy Gnecco, la comparaison est inévitable.

Alors bien sûr, posséder une voix pareille, ça crédibilise tout de suite un album.
Cela reste toutefois un album assez inégal, certaines chansons sont un peu sans saveur ("Fallen souls") voire carrément chiantes à mourir ("Medication", "Dancing alone", "Bleed") malgré quelques envolées lyriques de génie ("I'm a monster").

Une poignée d'autres titres sont de véritables bijoux. Car il ne suffit pas de posséder une belle voix, il s'agit également de trouver les lignes mélodiques qui la subliment ("Drowning", "Sometimes" et surtout "Miseryhead").

Malheureusement, si on passe un agréable moment à l'écoute de cet album, on n'y prêtera l'oreille qu'à quelques moments bien précis. Un nouvel album est prévu en mars 2008, on pourra donc caresser l'espoir d'y entendre une meilleure alchimie entre cette voix magique et une instrumentation qui doit encore faire ses preuves.

mercredi 17 septembre 2008

MUSIQUE - Something wrong (Bang Gang) : Planant (9/10)


Cet album me fait immanquablement penser à la thématique du voyage. Sans doute car il m'a accompagné lors de différents trips, et notamment durant un "road-trip" en Islande. Et ça tombe plutôt bien, car le groupe Bang Gang est islandais.
L'île est effectivement très productive dans le domaine musical (au vu de la population peu nombreuse qui l'habite), et si elle nous a bien évidemment apporté Björk, Sigùr Ros et Bang Gang font partie de ces groupes qui ont largement traversé l'Océan.

Lorsqu'on écoute cet album, on s'envole au rythme des voix trafiquées à souhait (une alternance de voix masculines et féminines qui se croisent et s'entremêlent), des claviers, des violons, des guitares, du piano. Ce n'est pas la variété qui fait défaut à cet album.

On reconnaît ça et là une source trip-hop ("Something wrong") mais qui était bien plus présente sur leur album précédent "You". On respire à plein poumons du rock-folk mélancolique et aérien ("In the morning" qui lorgne un peu vers le psychédélique - mention spéciale à la discrète partie de basse, et surtout le magnifique "Forward and reverse" en duo avec Keren Ann), du pop-rock ("Find what you get", pièce qui fait largement penser au groupe suédois Kent), et même de la pop avec cette reprise de "Stop in the name of love" à la sauce Bang Gang. Nicolette Suwoton, bien connue pour ses participations sur les albums de Massive Attack, nous gratifie d'un "Contradictions" sobre, trip-hop un peu jazzy (le piano et les cuivres y sont pour quelque chose). L'opus se conclue sur une pièce instrumentale à l'image du disque : doux et fragile, mais déterminé.

Un disque idéal pour traverses des paysages hors du commun, ou tout simplement pour voyager dans sa tête, en regardant la pluie tomber.

FILM - La vie des autres : il n'y a pas si longtemps ... (7/10)


Pour avoir étudié la langue allemande en classe pendant des années, je peux sans trop m'égarer conclure que deux choses ont traumatisé les allemands : la seconde guerre mondiale, et le Mur de Berlin, ou plus généralement la séparation du pays en deux.

Tous les textes que j'ai étudiés en cours se référaient immanquablement à l'une de ces deux périodes. Alors, oui, j'avais bien lu des textes sur l'ex-Allemagne de l'Est, et sur la STASI en général, mais ce film m'a ouvert les yeux sur le caractère infâme de ce régime communiste. Soupçon, espionnage, délation, trahisons sont le quotidien de ces allemands, qui se manipulent les uns les autres. La censure est partout, et le moindre faux pas (une phrase, un geste) est condamné. La chasse aux sorcières (sauf qu'ici c'est le gouvernement communiste qui chasse) est lancée. Des artistes talentueux sont interdits de carrière pour s'être opposé au régime.

C'est dans ce climat délétère que se déroule l'action du film. Trois acteurs principaux et trois crises de morale : le premier est LE poète reconnu comme loyal et talentueux par le gouvernement, mais qui ne partage pas au fond les idées du régime, la deuxième est une actrice réputée qui vit avec ce poète mais qui couche régulièrement avec le répugnant "ministre de la culture" afin de continuer à exercer son métier, et qui doute de son talent d'une part mais également de son intégrité, le dernier est un membre de la STASI et se voit confier l'espionnage du poète par son "ami" haut placé. Si cet homme qui vit dans la sobriété s'applique à noter les moindres faits et gestes du couple formé par le poète et l'actrice, il ne se sent pas moins seul et de plus en plus intrigué par ce couple.

Ce film nous rappelle que la remise en question, même et surtout dans un contexte historique aussi oppressant, est primordiale. Il suffit de confier le pouvoir à une poignée de personnes et d'échafauder toute une pyramide dont la seule base est la carotte (ceux qui dénoncent se voient offrir des cadeaux par le gouvernement) et le bâton (ceux qui sont dénoncés voient ce qu'ils ont de plus cher être détruit) pour détruire un peuple. Une époque où il ne faisait pas bon vivre, et dont l'Allemagne d'aujourd'hui a toujours du mal à se relever.

FILM - Bobby : la dernière journée de Bobby (7/10)


Le film commence doucement, on ne sait pas bien ce qu'on fait là, devant l'écran, à voir défiler une kyrielle de "people", dont les histoires s'entremêlent.

Après une demi-heure de film, on se demande bien si on va finalement voir l'acteur qui joue Robert Kennedy (Bobby), avec toutes ces têtes d'affiche ... Mais là n'est pas l'objectif du film, car hormis des images d'archive, aucun acteur n'incarne Bobby.

C'est donc en suivant la journée de tous ces personnages qu'on comprend que l'on a à faire à un véritable témoignage, sans doute très bien renseigné, de la dernière journée du frère de John Fitzgerald.
Nous sommes en 1968, la guerre du Vietnam suscite une véritable opposition au sein des américains. Après l'assassinat de Martin Luther King, Robert Kennedy apparaît comme le Luther King blanc aux yeux de millions d'américains, qui voient en lui un dernier espoir de stopper cette guerre, en devenant le prochain président des Etats-Unis.

La véritable force du film, c'est de nous plonger dans cette atmosphère pesante, les primaires américaines en Californie en toile de fond. Les personnages se croisent, et l'on vit parmi eux cette journée historique, à l'issue malheureusement bien connue. Un film qui peut faire penser à Collision dans le même genre, où la fin donne un sens à tout le film.

D'ailleurs, en parlant de la fin ... 10 minutes d'images d'archive commentées par un extrait de discours de Robert Kennedy. Même si le rapprochement entre ce discours et l'histoire des personnages est un peu convenu, la fusion du texte du discours et d'images d'époque du Vietnam et des Etats-Unis provoque un effet assez poignant chez le spectateur, pour qui les interrogations et les propositions véhiculées dans ce film restent d'actualité encore aujourd'hui.

jeudi 11 septembre 2008

CRITIQUE FILM - Stupeur et tremblements : soupir et ronflements (2/10)


Avant de descendre ce film en flèche, je tiens à signaler que je fais partie de ces gens qui ont lu quasiment tous les livres d'Amélie Nothomb, et dont l'intérêt pour son oeuvre a été chronologiquement décroissant au fil de ses publications.

Bref, c'est quand même armé de l'espoir légitime de voir un bon film que le visionnage a commencé.
Malheureusement, même si le film suit complètement le roman, qui lui m'avait bien plu, la sauce ne prend pas.

Un premier choc, les voix. On a l'impression que ce film a été tourné en japonais, et que les voix françaises ont été enregistrées après coup, y compris celle de l'actrice Sylvie Testud, qui est censée y incarner Amélie N.
Ensuite, cette musique au clavecin insupportable vient rallonger des scènes des bien ennuyeuses, et ne colle absolument pas au visuel du film.
Le jeu des acteurs, bien que récompensé d'un César paraît-il, me semble tout à fait pauvre et désarmant. C'est soit surjoué, soit pas joué du tout, mais en tout cas complètement à côté de la plaque.
Pour compléter ce tableau bien sombre, et pour témoigner de la qualité de réalisation du film, j'aurais souhaité qu'Alain Corneau, quitte à vouloir conférer à la scène de la photocopieuse une impression de lenteur sans fin, ait eu la présence d'esprit de tourner les aiguilles de l'horloge derrière Sylvie Testud tandis qu'elle insérait les pages dans l'avaleuse, ça aurait contribué à la rendre plus crédible.

Bref, vous qui aimez Amélie Nothomb, passez votre chemin. Et vous qui n'aimez pas, ne passez même pas par la case départ.

CRITIQUE SPECTACLE - Yamato : Percu-tant (9/10)

Un énorme tambour japonais (paraît que ça s'appelle des taïkos) au fond de la scène.
Les autres taïkos sont disséminés sur le devant de la scène puis le rideau se lève.

Accourent alors 10 jeunes guerriers élevés au Bang (la boisson) qui enfourchent leur instrument armés de leurs énormes bâtons pour faire vibrer les coeurs et les murs de la salle du Casino de Paris.

S'ensuivent presque deux heures de spectacle entrecoupées d'un entracte d'une vingtaine de minutes (le temps de reprendre son souffle).

La force de ce spectacle réside en plusieurs fondements :

- d'abord, la mise en scène impeccable de symétrie et de jeux de lumière toujours pertinents
- un ryhtme savamment pensé, avec une alternance de scènes épiques, et d'autres bien plus intimistes, avec notamment d'autres instruments traditionnels (la scène avec les guitares nippones est assez savoureuse)
- un visuel impressionnant, avec des chorégraphies magnifiques, où les baguettes sont le véritable prolongement des bras bien musclés des artistes. La trace des baguettes qui fendent l'air sur le fond sombre de la scène est magique.
- et surtout, un humour omniprésent, avec des interprètes qui ne se prennent pas au sérieux, et un final très participatif (mes mains s'en souviennent...)

Au final, un spectacle qui ne manque pas de piquant et qui réjouira un large panel d'amoureux du bon son brut !

mardi 9 septembre 2008

CRITIQUE MUSIQUE - In Rainbows (Radiohead) : simple et efficace (9/10)


Cet album a beaucoup fait parler de lui, enfin c'est surtout sa distribution via internet et en téléchargement uniquement dont on a entendu parler.

A mon goût, la qualité de l'album a été très peu commentée en comparaison, et c'est bien dommage, car Radiohead nous livre ici un album simple, qui va droit au but. La voix de Thom Yorke sublime toujours les mélodies géniales du groupe.

Petit tour d'horizon de la galette :

1. 15 Step

Ca commence avec un beat electro (aïe aïe aïe) qui fait penser au premier album solo de Thom Yorke et on se dit que Radiohead va nous pondre un album dans la continuité de cet album solo. Mais ce n'est qu'une transition. Après ces 30 premières secondes d'inquiètude, une ligne de guitare un peu jazzy nous rassure complètement et c'est parti ! Le refrain est à la hauteur du couplet (toujours prêter son oreille à la ligne de guitare...)

2. Bodysnatchers

Cette chanson nous fait voyager à travers les diverses époques de Radiohead. Ca sonne comme du Radiohead période "The bends", une guitare un peu crade. Puis à 2 min 7 sec, on passe à l'ère "Hail to the thief" pour un pont aérien et merveilleux pour finir en beauté phase "OK Computer"

3. Nude

Une chanson douce, et là encore, complètement aérienne. La basse prend aux tripes, le chant vient se greffer tout en subtilité sur la mélodie. On écoute les yeux fermés et on savoure, le paroxysme est atteint aux alentous des 3 minutes. Puis un silence d'une seconde et on atterrit doucement, apaisé.

4. Weird fishes / Arpeggi

Je dois avouer, j'accroche un peu moins à cette chanson. Pour moi, la chanson tout en arpèges (d'où le nom de la chanson), ça me gave un peu. La chanson traîne en longueurs et la structure entière de la chanson s'appuie sur ces arpèges entêtants (un peu trop)

5. All I need

J'ai mis un peu de temps à accrocher à cette pièce. Mais là encore, le final vaut vraiment le coup. Une montée en puissance impressionnante, la voix de Thom Yorke bien que laissant assez de place aux instruments y est pour beaucoup.

6. Faust arp

En écoutant cette chanson, je me suis demandé si j'écoutais du Radiohead. La voix du chanteur si facilement identifiable est ici étonnamment difficile à reconnaître. C'est simple, sympa mais sans plus.

7. Reckoner

Là, on arrête de déconner. C'est LA chanson de l'album. Un style dépouillé, mais l'harmonie parfait qui se dégage de ce morceau nous emporte loin, très loin. Une chanson assurément triste, emplie de regrets. Les bases du morceau se posent doucement. Le pont est fabuleux (2min30), des violons, des choeurs, une minute de pur bonheur, et on se laisse guider.

8. House of cards

Un petit temps mort dans cet album. L'entrée en matière ne me plaît guère, mais lorsque Thom Yorke commence à chanter, la chanson prend forme. C'est d'ailleurs la ligne de chant qui est agréable. Là encore, juste sympa.

9. Jugsaw falling into place

Thom Yorke descend dans les graves. Le tempo est assez rapide, un peu de guitare acoustique, ça part carrément bien. Puis le chanteur monte d'une octave, et on se met à bouger la tête en rythme. Un final encore bien plaisant.

10. Videotape

Piano, basse, voix, un beat electro. Une chanson de fin d'album. La musique s'éloigne peu à peu. Retour à la réalité, soulagé de tant d'émotion. On remercie humblement Radiohead d'exister.

(10bis). Down is the new up

Cette chanson apparâit dans le disque Bonus. Je tenais quand même à la faire apparaître dans ma critique ! Ce morceau fait indéniablement penser à Pyramid Song, on se retrouve en pleine période "Amnesiac". A ne pas louper !

En résumé, un album avec quelques temps forts (très forts) et quelques temps morts. J'avais un peu perdu Radiohead en chemin depuis quelques années, mais le retour à la simplicité dans cet album m'a bien rapproché. Radiohead s'affirme album après album comme l'un des plus grands groupes de rock. Jamais complètement déçu, on trouve toujours quelque chose à manger dans les albums de Radiohead.

CRITIQUE FILM - The Truman Show : Un film toujours d'actualité (9/10)


10 ans après sa sortie, ce film n'a pas pris une ride !

La perspective d'un grand spectacle de télé-réalité orchestré autour d'une seule personne dont la vie serait simulée depuis sa naissance fait toujours aussi peur. Et d'autant plus aujourd'hui, car les années ont passé depuis, et le commerce de la télé-réalité est toujours aussi florissant.

Ainsi, pour aller toujours plus loin dans le reality-show, et aussi parce que nous sommes nombreux à regarder ces émissions et qu'il y a donc une demande dans ce sens, on pourrait largement imaginer un producteur aujourd'hui pondre un tel concept, et créer tout un monde factice autour d'une personne qui n'aurait rien demandé !

Le film fourmille de petits détails qui sont extrêmement bien trouvés, pour renforcer la crédibilité de l'histoire, mais surtout pour susciter chez le spectateur un sentiment d'écoeurement envers les diverses manipulations des médias en général. On assiste à une véritable mise en scène de la vie du personnage principal : décors, musique, rebondissements...

A une époque où même les plus "grands" de ce pays mettent en scène leur vie dans les médias, on s'y croirait !

CRITIQUE FILM - Cashback : La bande annonce était pourtant sympa (3/10)


Une bande-annonce prometteuse qui faisait étrangement penser à American Beauty.
Des loosers en veux-tu en voilà, quelques stéréotypes, ça commençait pas trop mal.

Mais la comparaison s'arrête là. La voix du narrateur (personnage principal) est malheureusement omniprésente, et si le film tourne autour de la beauté qui nous entoure si on prend la peine de la contempler, et que le personnage principal est doué de cette faculté car il arrête le temps, on a effectivement bien l'impression que le temps s'est arrêté durant ce film interminable (1h34 ... !).

Il y a bien ça et là quelques scènes cocasses (un match de foot exhaltant, un patron de supermarché touchant...), mais elles cèdent systématiquement à la facilité.

Tout est convenu dans ce film, les clichés sont respectés jusqu'au bout. Dommage, car la réalisation s'appuie sur quelques bonnes idées.

A manquer !

lundi 8 septembre 2008

CRITIQUE FILM - Je suis une légende : Haletant (7/10)


Un énième film sur les zombies, le tout dans une atmosphère post-apocalyptique.
Du déjà vu, n'est-ce pas ?

C'est en ayant peur de m'ennuyer ferme pendant une heure et demie que je me suis posé sur le fauteuil, mais après une année 2007 qui n'a pas occasionné tant de séances de cinéma que cela, j'étais content de me retrouver dans une salle obscure.

Dès lors, on a un film qui commence pas trop mal. Un Will Smith en assez grande forme, et il avait intérêt vu que son seul interlocuteur est un chien dans le film. Il y incarne Robert Neville, seul rescapé de la "grande bouffe" des zombies qui a sévi à New York il y a 3 ans de cela. Son seul but maintenant est de trouver un remède à ce virus qui a contaminé ses pairs.

L'ambiance pesante est très bien rendue, avec une alternance de scènes de calme lourd, d'action et de comédie (c'est Will Smith quand même). La force du film réside indéniablement dans la tension qui s'abat sur le spectateur. On stresse du début à la fin.

La deuxième partie du film est quant à elle un peu convenue et s'attache moins à développer la complexité de la situation et du personnage, ce qui est bien dommage.
Mais je pardonne volontiers au réalisateur qui a réussi à me tenir en haleine toute la durée du film. Une plutôt bonne surprise !

CRITIQUE FILM - 21 grammes (10/10)


Coup de coeur

Un chef d'oeuvre sombre et délicat dont on ne sort pas indemne et servi par des acteurs exceptionnels.

D'abord, la construction du film : l'histoire ne suit pas un ordre chronologique : cela suggère que l'après est toujours écrit dans l'avant, l'avenir est en germe dans le présent.
En particulier, toute embellie de l'existence serait déjà virtuellement anéantie par une future catastrophe qui ne manquera pas de se produire.

Ensuite, les deux thèmes principaux que sont la culpabilité et la mort sont traités de manière admirable.
Les 3 personnages principaux sont emplis de culpabilité, l'un parce qu'il a tué et qu'il s'est enfui, l'autre parce qu'il profite d'une tragédie pour avoir la vie sauve malgré lui, la dernière parce qu'elle tombe amoureuse d'un homme, tandis qu'elle pense encore à son mari et ses deux filles qui l'ont quittée.
Puis une véritable interrogation sur la mort : la voix off nous dit "nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort". Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? Est-ce le poids de la culpabilité ? Est-ce le poids de la foi ?

Au final, une véritable interrogation sur la vie.

vendredi 5 septembre 2008

CRITIQUE FILM - Molière : Une comédie bien rythmée (7/10)


Je ne sais pas vous, mais moi, Molière, ça me fait indéniablement penser au collège, lorsqu’on nous force à lire des livres, et en plus, à aller voir la pièce qui s’y rattache. Si à l’époque, j’étais assez réticent aux lectures imposées, mais que depuis j’ai un peu changé mon fusil d’épaule, c’est quand même avec ce sentiment d’obligation morale que j’ai posé la galette dans le lecteur DVD.

En même temps, avec de tels acteurs à l’affiche du film, il y avait pire devoir. Et effectivement, le film vaut la peine d’être regardé. Mention spéciale à Romain Duris qui donne une véritable leçon de théâtre (au sens propre comme au sens figuré) au tout penaud Fabrice Lucchini dans une scène d’anthologie.

La touchante Laura Morante vient compléter le tableau, coincée entre son mari qui s’intéresse à tout (en surface) et rien (au final) à la fois, le tout autour d’une intrigue simple mais assez entraînante : Fabrice Lucchini veut séduire une jeune femme (Ludivine Sagnier … bof !) en lui jouant une pièce de théâtre et paye Romain Duris (qui incarne un piètre acteur de tragédie avant d’être le Molière qu’on connaît) pour le conseiller.

Le rythme y est, l’humour y est, on ne s’ennuie pas un instant.

CRITIQUE FILM - Quand j'étais chanteur : Pour les amateurs d'action lente (2/10)


Applaudi par la critique à sa sortie en salles, des acteurs français qu'on ne présente plus.
C'est avec la certitude de passer un bon moment que j'ai posé le DVD dans le lecteur.
Et là...plus rien.

Les plans longs sur les personnages s'enchaînent. Le réalisateur cherche sans doute l'empathie chez le spectateur, lui faire ressentir la mélancolie douce amère des personnages.
Mais ça ne prend pas. Cette étude autour de la ringardise et de la nostalgie d'un temps révolu reste chiante.

Les scènes où Gérard Depardieu chante sont tout bonnement insoutenables et font plus pitié qu'elles ne sont touchantes. Les prestations d'acteurs de Gérard Deparideu et de Cécile de France sont largement au niveau, là n'est pas le problème mais le thème du film simplement sans intérêt.

Décu !

mardi 2 septembre 2008

CRITIQUE FILM - Little Children : Décevant (4/10)


On m'avait vendu ce film à mi-chemin entre Desperate Housewives et American Beauty.
La peinture de la banlieue américaine en apparence tranquille est bien là, les acteurs sont crédibles mais les qualités communes s'arrêtent là.

Le scénario est creux et le réalisateur aurait pu nous épargner quelques longueurs.
Globalement, à l'endroit où l'on devrait sentir la tension monter entre les deux principaux personnages et la menace gronder pour eux, on a envie que le film se termine rapidement.
Le film démarre bien et quelques plans tirent leur épingle du jeu (la sortie de l'eau de Patrick Wilson dans la piscine par exemple) mais une fois les éléments du film posés (la rencontre entre un homme et d'une femme perdus dans leur vie calme et tranquille qui ne les satisfait pas et qui ont en commun d'être mariés et jeunes parents chacun de leur côté), on tourne en rond. On sait à l'avance comment cela va finir.

En toile de fond, l'histoire autour de la pédophilie est légèrement convenue, et un peu facile, sans toutefois apporter de début de réponse à la question éthique du traitement des pédophiles.

Au final, on retiendra les yeux transparents de Jennifer Connelly (magnifique dans le film Requiem for a dream) mais surtout une rencontre manquée entre le film et le spectateur.

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lundi 1 septembre 2008

CRITIQUE FILM - A Scanner Darkly : Un sentiment mitigé... (5/10)


Le fait d'avoir vu ce film en quatre ou cinq fois est éloquent : je suis allé au bout du film car l'idée de transposer le livre de Philip K. Dick (Substance Mort) sous ce format entre la BD et le cinéma m'a séduit, mais il m'a été impossible de voir ce film d'une traite.

Alors certes, les délires des protagonistes sont comiques et l'absurde règne en maître dans l'univers tordu de ce film. Mais tout cela pourquoi ?! N'ayant pas lu l'ouvrage de référence, la comparaison entre le film et le livre n'a pas lieu d'être, mais on a plutôt l'impression de voir une nouvelle de science-fiction transposée à l'écran plutôt qu'un roman.

Rien à redire au niveau technique, le problème a plus eu lieu au niveau de l'histoire en ce qui me concerne. Je dois préférer sans doute Asimov...

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CRITIQUE JEU : FIFA 08 (PS3) : Une vraie simulation (9/10)


On a pu reprocher aux Fifa ancienne génération de lorgner un peu trop du côté de l'arcade. Un rythme de jeu trop rapide et une reproduction peu réaliste entachaient la réputation d'une des plus vieilles licences du jeu vidéo.

La joie de se retrouver en face d'un cru 2008 beaucoup plus axé simulation est bien réelle. C'est donc presque face à une retransmission télévisuelle qu'on agite ses petits doigts plus ou moins agiles avec excitation.Les dribbles techniques sont criants de vérité et très jouissifs à réaliser. Le gameplay esttrès bien pensé, et la manette PS3 s'adapte parfaitement au sysème de jeu.Malgré quelques coups de sifflets d'un arbitre légèrement zélé, on se prend à vibrer pendant toute la durée du match, le temps de construire des actions efficaces, de surprendre la défense adverse. Il est plus que jamais question d'élaborer des stratégies que l'on adaptera à des adversaires aux qualités diverses.Le mode online est lui aussi très complet, avec la possibilité de représenter son club préféré en suivant le vrai calendrier lors de ligues interactives.

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