lundi 13 octobre 2008
MUSIQUE - From here to here : La Belgique, patrie du pop rock ? (8/10)
La question mérite de se poser, car ce petit pays a vu émerger de nombreux groupes talentueux sur la scène pop rock, à commencer par Soulwax (le pendant rock de 2 Many DJ’s), Venus, ou bien encore Deus. Tant qu’on y est, on pourra citer K’s Choice, ou même Ghinzu, qui nous a livré le single efficace « Do you read me ? » (que l’on reconnaîtra au détour d’une pub SNCF mettant en scène une créature rose et molle…)
Mais Girls In Hawaii s’est taillée une place bien à part, avec ses mélodies douce amère et ses voix chaleureuses. Les termes culinaires sont tout à fait appropriés dans la mesure où ce groupe belge fait preuve d’une belle constance tout au long de ce premier album intitué « From here to here » et y applique une recette terriblement efficace : des harmonies de voix chaudes rarement entendues (« Casper »), des guitares claires qui sonnent parfaitement sur des mélodies pop sucrées (« Short song for a short mind »), alternance de deux notes pour renforcer la puissance des chansons (« The fog »).
On ne tombe pas systématiquement sous le charme (« 9.00 am », « Catwalk », « Found in the ground » sont juste sympas, l’aspect boîte à rythme), mais la fin de l’album regorge de pépites (« Fontanelle » avec ses couplets joyeux et ses refrains mélancoliques, « Flavor » qui monte en puissance et éclate tel un morceau de PJ Harvey, « Organeum » avec son introduction piano sec / voix frêle et qui témoigne d’une véritable sensibilité à fleur de peau, et enfin le chef d’œuvre de douce amertume qu’est « Bees & Butterflies », chanson qui s’envole très haut après une introduction en arpège magique et qui symbolise à elle seule l’atmosphère agréablement mélancolique que les orfèvres de Girls In Hawaii ont conféré à leur premier album).
En synthèse, un album à écouter et réécouter pour saisir tout le talent de ces belges qui nous font penser à de véritables artisans, qui travaillent leurs chansons comme autant de joyaux cachant leur richesse sous une mince couche de déjà-entendu.
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