jeudi 23 octobre 2008

SPECTACLE - Radiohead In Rainbows Tour : Pas déçu du voyage (9/10)

Après plusieurs concerts un peu décevants à Bercy (son dégoûtant et mal placé en plus), je m'étais dit que je boycotterais à l'avenir cette salle. Mais voilà, dans le vie on ne fait pas toujours ce qu'on dit, alors j'ai craqué et pris des places pour aller voir Radiohead, depuis le temps que je porte ce groupe aux nues.
C'était mon premier concert de Radiohead, et même si je n'ai pas reçu la fameuse "claque" tant recherchée, j'ai trouvé ce groupe bien au-dessus des standards.

Alors oui, le son était pas tip-top, j'étais mal placé comme d'habitude, mais bon à défaut de voir ce groupe un jour dans une ambiance légèrement plus intimiste, j'ai savouré ces 2h20 de concert !


Un Thom Yorke en grande forme, une voix cristalline, une pêche hors du commun (dans la limite de ce que peuvent livrer les morceaux de l'album In Rainbows). Une tracklist pas mal fichue incluant bien évidemment les morceaux d'In Rainbows, mais aussi quelques-uns de chaque album (à partir d'Iron Lung). Les meilleurs moments : Reckoner, Airbag, Nude, Optimistic, ...

Un seul (mais grand) absent : Paranoid Android, mais que certains chanceux auront eu la joie et la chance d'écouter la veille.

Sur scène, en guise de décoration, on s'interrogera au préalable sur l'utilité des multiples tubes géants suspendus au-dessus du groupe, puis on apprécie ces tubes en réalité constitués de nombreuses loupiottes (des LED?) qui remplacent en partie les lumières traditionnelles réputées consommatrices en énergie. Je ne bouderai pas cette initiative, qui s'inscrit dans une démarche écolo, tout à fait assumée et revendiquée par Radiohead. Certains crient au coup marketing, mais franchement, entre nous, est-ce que Radiohead a besoin de ça ? Des tickets certes assez chers, mais pour un concert de cette qualité qui dure limite deux fois plus longtemps que la moyenne (presque 2h30!), je ne vais pas pleurer mes euros.

Allez, pour le plaisir des yeux, la longue tracklist du 10 juin :

01. 15 Step
02. Bodysnatchers
03. All I Need
04. Airbag
05. Nude
06. Pyramid Song
07. Weird Fishes/Arpeggi
08. The Gloaming
09. Dollars And Cents
10. Faust Arp
11. Videotape
12. Optimistic
13. Just
14. Reckoner
15. Everything In Its Right Place
16. Fake Plastic Trees
17. Jigsaw Falling Into Place

1er rappel :
18. House of Cards
19. There there
20. Bangers’n Mash
21. The National Anthem
22. How To Disappear Completely

2ème rappel :
23. Super Collider
24. You And Whose Army ?
25. Karma Police
26. Idioteque

FILM - Ratatouille : Magnifique (8/10)


Pixar Studios n'en est pas à son premier succès au box office. Les antécédents de l'incroyable studio d'animation m'ayant clairement conquis, je ne doutais pas un instant de la qualité de ce nouveau best seller.

Et en effet, la qualité est encore une fois bien au rendez-vous. Ce qui saute aux yeux avant tout : la qualité irréprochable de l'image. On en prend plein les mirettes : les couleurs, les détails, le dynamisme et le réalisme des mouvements. Les reflets de la pluie sur les pavés parisiens...rien à redire.

Ensuite, les personnages made in Pixar sont toujours bien attachants et charismatiques, ce qui relève toujours de l'exploit pour des personnages animés. Le scénario est quant à lui assez original. Faire à la fois un film d'animation sur la cuisine et sur la relation complexe qui oppose humains et rats était quand même un pari assez osé. On a même droit à un personnage de critique gastronomique échappé d'un film de Tim Burton.

Alors oui, on pourra reprocher à Ratatouille de ne pas être aussi drôle que d'autres films d'animation mythiques. L'humour est bien présent, par petites touches. Une belle démonstration au final.

lundi 20 octobre 2008

FILM - Indiana Jones et le royaume de cristal : pas si mal (7/10)


Je l'avoue, je suis allé voir ce film en traînant des pieds, et pour la seule et unique raison qu'il me restait une place de ciné à consommer avant la fin du mois...

Ce que j'avais entendu dire de ce film n'était guère encourageant, et me trouvais donc dans les meilleures dispositions pour descendre ce film en flèche. Qu'en penser au final ?

Eh bien, j'ai été surpris.
On ne se trouve pas devant un Indiana Jones classique.

Du côté négatif : Steven Spielberg touche bien le grotesque à quelques moments, notamment en dirigeant une Cate Blanchett qui tout en étant une très bonne actrice, nous livre un portrait complètement stéréotypée et pas vraiment crédible d'une soviétique sortie de la cuisse de Staline. Les images parlent d'elles-même : le déguisement perruque noire et lunettes noire a un réel effet comique, mais absurde. Le scénario est largement téléphoné, du moins en ce qui concerne les relations entre les personnages.

Du positif maintenant : la recette classique de l'Indiana Jones se voit bien pimentée par un soupçon de science-fiction au début qui devient l'ingrédient principal du film. Une réalisation irréprochable et dynamique, et un Harrison Ford toujours rutilant. De l'humour (de potache parfois) mais globalement appréciable.

J'ai passé un bon moment.

lundi 13 octobre 2008

FILM - Vicky Cristina Barcelona : Rythmé comme il faut (8/10)

Enthousiasmé par le film Match Point, déçu par Scoop, les deux derniers films de Woody Allen que je suis allé voir au cinéma m'avaient laissé sur un match nul.Les critiques favorables au sujet de ce nouveau film m'ont donné envie de voir ce que donnaient les prolongations. Un casting de rêve qui se révèle à la hauteur sur le terrain : Scarlett Johansson, charmante dans son rôle de jeune passionnée intuitive, Javier Bardem, qui excelle dans son rôle de bel espagnol au caractère trempé, et Pénélope Cruz, véritable graine de folie, maintiennent le film en équilibre.

Les grandes qualités du film donc : des acteurs exceptionnels, un humour omniprésent, mais surtout un film très rythmé, durant lequel on ne s'ennuie pas. Le scénario est également bien pensé, autour d'une situation certes classique (une femme passionnée qui peine à trouver une relation stable, l'autre aux pieds bien sur terre qui est sur le point de se marier mais qui va tomber amoureuse d'un autre), mais le caractère des personnages est assez approfondi pour créer une atmosphère crédible. Seul point noir dans cet océan de bonheur : une narration qui a le mérite de placer le spectateur dans la peau des personnages, mais qui s'avère assez agaçante dans sa forme.

Au final, un film qui ne restera peut-être pas dans les annales, mais très plaisant à regarder.

MUSIQUE - From here to here : La Belgique, patrie du pop rock ? (8/10)


La question mérite de se poser, car ce petit pays a vu émerger de nombreux groupes talentueux sur la scène pop rock, à commencer par Soulwax (le pendant rock de 2 Many DJ’s), Venus, ou bien encore Deus. Tant qu’on y est, on pourra citer K’s Choice, ou même Ghinzu, qui nous a livré le single efficace « Do you read me ? » (que l’on reconnaîtra au détour d’une pub SNCF mettant en scène une créature rose et molle…)

Mais Girls In Hawaii s’est taillée une place bien à part, avec ses mélodies douce amère et ses voix chaleureuses. Les termes culinaires sont tout à fait appropriés dans la mesure où ce groupe belge fait preuve d’une belle constance tout au long de ce premier album intitué « From here to here » et y applique une recette terriblement efficace : des harmonies de voix chaudes rarement entendues (« Casper »), des guitares claires qui sonnent parfaitement sur des mélodies pop sucrées (« Short song for a short mind »), alternance de deux notes pour renforcer la puissance des chansons (« The fog »).

On ne tombe pas systématiquement sous le charme (« 9.00 am », « Catwalk », « Found in the ground » sont juste sympas, l’aspect boîte à rythme), mais la fin de l’album regorge de pépites (« Fontanelle » avec ses couplets joyeux et ses refrains mélancoliques, « Flavor » qui monte en puissance et éclate tel un morceau de PJ Harvey, « Organeum » avec son introduction piano sec / voix frêle et qui témoigne d’une véritable sensibilité à fleur de peau, et enfin le chef d’œuvre de douce amertume qu’est « Bees & Butterflies », chanson qui s’envole très haut après une introduction en arpège magique et qui symbolise à elle seule l’atmosphère agréablement mélancolique que les orfèvres de Girls In Hawaii ont conféré à leur premier album).

En synthèse, un album à écouter et réécouter pour saisir tout le talent de ces belges qui nous font penser à de véritables artisans, qui travaillent leurs chansons comme autant de joyaux cachant leur richesse sous une mince couche de déjà-entendu.

Retrouvez cette critique et plein d'autres sur http://www.mescritiques.com

mercredi 8 octobre 2008

MUSIQUE - Cross (Justice) : génial et déglingué (9/10)


Le duo electro-choc avait bien préparé son coup marketing : une symbolique forte (la croix), un look bien étudié, des visuels dynamiques (le fabuleux clip D.A.N.C.E.)
Le pire était à craindre … qu’en est-il vraiment ?

1. Genesis : Bienvenue sur le dancefloor des années 2050. C’est effectivement comme ça que j’imagine les sons de la vie quotidienne à cette échéance. Des sons lourds, métalliques et saturés.
La basse vibre comme il se doit (à bien écouter !). Le petit gimmick funky de guitare arrive à point à 2min20 dans cet univers sombre que nous dresse Justice.
Pour refermer la parenthèse, le groupe nous gratifie d’un piano grandiloquent dont les touches ont dû bien souffrir pour sonner pareillement.

2. Let there be light : Dans la continuité, un beat typiquement electro, qui vient rythmer un espèce de son de modem qu’on aurait tenté de noyer dans sa baignoire. La basse vient structurer cet ensemble improbable, et ça fonctionne. On s’imagine taper du pied en sifflant sa conso (un ‘ti punch pour ma part). Le boîtier ADSL entame son chant du cygne en solo puis la machine redémarre et finit par nous faire entrevoir un joli monde de pixels roses, un peu chiant à mon goût.

3. D.A.N.C.E. : Cinq lettres pour résumer un album bien pensé. Mais aussi un single un peu plus FM, des voix d’enfants/adolescents, et encore une fois des lignes de basse géniales et funky à souhait.

4. New Jack : Les justiciers l’ont compris, pour faire danser les gens sur des beats electro, rien de mieux que des syncopes, et des micro-coupures pour rythmer le tout. Vers 1min40, on entend un son tout droit sorti des haut-parleurs de Roissy-aéroport et nous mène vers l’embarquement.

5. Phantom : Un beat bien lourd, on dirait que l’esprit malin à l’intérieur de l’ordinateur essaye de parler directement à l’auditeur, et le supplie de l’extraire de sa carcasse en plastique.

6. Phantom Pt. II : L’ordi bogue un peu, puis appelle ses potes à la rescousse : de petites lignes agressives de violons, des synthés diaboliques des années 80.

7. Valentine : La chanson précédente se terminait pourtant bien, et laisser présager une piste certes plus calme mais agréable. On se croirait plutôt dans le remake d’une bande-son signée Vladimir Cosma (l’Etudiante…). Beurk.

8. The party : Musique de fin de soirée, du genre, rentrez chez vous les jeunes, il est 6h du mat’, on va ranger. Heureusement, le DJ change d’avis et nous fait un petit rappel.

9. DVNO : Après quelques pistes en demi-teinte, on retrouve la recette qui marche : une voix digne du meilleur David Guetta, un beat entraînant, et surtout une ligne de basse ravageuse. Un single potentiel, si c’est n’est pas d’ailleurs déjà le cas.

10. Stress : Voilà un titre de chanson qui me plaît bien. Qu’on vienne nous dire après cela que la musique adoucit les mœurs. Je pense sincèrement que Justice est venu sampler la musique de fond de la série « Lost » pour conférer à sa chanson cet aspect si angoissant. Une sirène, qui nous fait dire qu’on a oublié de taper les chiffres 4-8-15-16-23-42. Et la conséquence en musique de cet oubli malencontreux…

11. Waters of Nazareth : Le duo est allé un peu fort sur la saturation. Les machines entrent en guerre, de manière assez solennelle d’ailleurs. Ca fait très musique de dessin animé, genre Jayce et ses Monstres-o-plantes.

12. One minute to Midnight : Un peu paresseux en fin d’album Justice ? Peut-être bien…la machine s’essouffle quelque peu. On en a plein les oreilles, mais on est heureux du voyage.

En conclusion, cet album electro d’un nouveau genre fait état d’une grande maîtrise des machines et laisse présager de longues passes effrénées sur les dancefloors. Réussir à mêler des rythmes funky, des beats electro, des parasites et d’autres bruits bien stridents, tient de la prouesse technologique.

FILM - Une grande année : un petit film (3/10)


Autant l’avouer tout de suite, Russell Crowe est loin d’être mon acteur favori, même si sa prestation « péplumesque » bien connue m’avait agréablement surpris.

Malheureusement, voir cet acteur jouer un trader sans pitié, tiraillé entre sa vie de requin de la finance, et ses souvenirs de vacances d’été en Provence chez son oncle, n’est pas du meilleur effet.

On tombe dès le début dans le cliché de la salle de marché en pleine effervescence sous l’impulsion de son gourou qui proclame à ses troupes : « Aujourd’hui, vous allez tous les bouffer » (bah oui, ceux qui ont vu Gladiator et Master & Commander auront compris que Russell Crowe, il aime bien commander).
C’est toujours pareil dans les films qui abordent le sujet de la City londonienne, on nous « fait rêver » à vendre du vent puis le racheter cinq minutes plus tard pour générer des plus-values magiques, ça a l’air facile de se faire du blé.

Mais faut pas croire, les golden boys sont des gens torturés, et la mort de l’oncle du héros du film ramène ce dernier en Provence, sur « Moi, Lolita », cet air tellement symbolique de notre région qui respire bon la lavande. Ensuite, tout est à l’avenant, une grande demeure entourée de vignes, un vigneron arborant un fort joli maillot de l’OM (qui n’est autre que Didier Bourdon, dont le jeu s’accorde à merveille à celui de Russell Crowe ...), une jeune provençale sur son vélo, la robe au vent (Marion Cotillard, période pré-oscar).

En résumé, un enchaînement de lieux communs, d’où émergent quelques rares moments de vérité, un film au scénario prévisible, mais dont je m’empresse d’écrire la critique avant d’oublier de quoi il parlait.

dimanche 5 octobre 2008

FILM - Once : un film musical qui sort du lot (9/10)


Coup de coeur

L'histoire de deux êtres qui se rencontrent par hasard : un grand classique du cinéma. Pas très original de ce point de vue là.
La rencontre d'un irlandais, réparateur d'aspirateur le jour et chanteur/guitariste de rue le reste du temps, et d'une tchèque, venue en Irlande il y a quelques années et enchaînant les petits boulots. Pas beaucoup plus original dirons nous.

Mais le fait d'en avoir fait un film plus musical qu'un film d'acteurs est bien trouvé. La musique représente un réel salut ainsi qu'un véritable exutoire pour ces deux personnages au cœur blessé. Le spectateur n'a nul besoin d'échanges interminables ou de plans serrés sur les regards de ces deux êtres pour ressentir les émotions qui étreignent nos acteurs. Tout est dans les mélodies et dans les paroles des chansons. Des chansons assez folk dans l'ensemble, ce sont les acteurs qui chantent, et ils chantent plutôt bien. La voix de Marketa Irglova est notamment assez douce et poignante.

On découvre avec bonheur la vie des ces deux âmes solitaires au fur et à mesure des scènes, et l'on comprend leurs choix et leurs doutes. La musique va les rapprocher et leur donner la force d'avancer. Ce film m'a fait réaliser que la composition musicale peut s'avérer être une véritable thérapie car elle nous incite à réfléchir sur nous-mêmes, ce que l'on voudrait changer, et ce que l'on veut devenir.

En synthèse, un très bon moment de cinéma.

MUSIQUE - A mouthful (The do) : frais et naïf (8/10)


Le groupe franco-finlandais The Do a généré un mini-buzz à la sortie de ce premier album. La voix bien particulière de la chanteuse (qui peut faire penser à la voix de Nina Persson, chanteuse des Cardigans) et une instrumentation digne d'une grande troupe de musiciens un peu fous (et pourtant ils ne sont que deux) fait en effet ressortir cet album du lot. Si l'on se lasse un peu vers la fin de l'album, il vaut néanmoins la peine d'être acheté (ou téléchargé légalement).

1. Playground hustle : Ça commence comme une chanson de cour d'école, des dizaines d'enfant chantent en cœur, accompagnés par une flûte et des percus enjouées. Ce n'est qu'une minute trente plus tard que l'on découvre la magnifique voix de la chanteuse finlandaise de ce tout jeune groupe, qui transforme avec l'aide d'une orchestration un peu barrée cette chanson en véritable conte tordu.

2. At last : Une basse bien dégoulinante, une mélodie entraînante, une chanson cool quoi. On a envie de bouger la tête au rythme poussif du tambourin et de chasser les vilains nuages qui parsèment ce ciel indécis du mois de mars. Dix secondes de bonheur par ci par là, lors d'un mini refrain magique.

3. On my shoulders : L'heure du premier single. C'est clean, c'est punchy, l'alternance couplet / refrain et guitare / voix fonctionne à merveille. Le pont n'est pas indispensable selon moi, la chanson aurait pu s'arrêter plus tôt. Mais bon, c'est frais, c'est joli et entraînant. Un moment fort agréable qui s'achève sur un final majestueux au violon.

4. Song for lovers : Un petit intermède acoustique. On découvre peu à peu l'univers de ce groupe bicéphale (Olivia au chant, Dan aux instrus), univers tour à tour chaleureux, mélancolique et envoûtant

5. The bridge is broken : On aime ou on n'aime pas cette voix haut perchée qui semble gémir, mais qui confère une véritable âme à la chanson.

6. Stay (just a little bit more) : Un morceau qui fait légèrement décalé avec les chœurs du refrain sur fond de guitare hawaïenne. Le groupe marche sur des oeufs, tout y est délicat.

7. Unissasi laulelet : Cette chanson, bien que chantée en finnois, tire sans doute son inspiration dans la musique africaine. Des voix qui se superposent, sans musique tout d'abord, puis rejointes par des percussions tout droites issues du continent africain.

8. Tammie : Sans prétention, sans grande originalité non plus.

9. Queen dot kong : On pénètre à nouveau dans l'univers hors du commun de The Do. Pour le coup, on s'imagine assis dans les tribunes d'un cirque complètement déjanté, où Eminem serait venu nous faire un petit tour de magie déguisé en clown.

10. Coda : Enchaînement instrumental logique du morceau précédent, le feu d'artifice s'achève doucement.

11. Searching gold : Des accords de guitare qui marquent le tempo d'une chanson qui pose une atmosphère tendue, largement soutenue par la voix cristalline d'Olivia. On croirait entendre les tamis de ces chercheurs d'or sur un morceau à l'imaginaire un peu western.

12. When was I last home : On revient à des choses plus classiques : une voix, un piano, une basse. Ça fait un peu musique de film qui ne finirait pas bien.

13. Travel light : Pas trop accroché à cette chanson. La voix se fait un peu criarde, effet sans doute dû à la saturation inutile sur la voix au début de la chanson.

14. Aha : Bon, ça pète un peu un câble vers la fin de l'album. Même si les influences se révèlent assez variées sur l'ensemble de la galette, on commence à saturer...

15. In my box : Pourquoi terminer cet album charmant sur une chanson douce et calme alors qu'on peut faire du bruit et faire sonner la voix et les guitares saturées jusqu'au bout ?

mercredi 1 octobre 2008

FILM - Bienvenue chez les Ch'tis : Et une fricadelle ! (8/10)

Après avoir vu les acteurs de "Bienvenue chez les Ch'tis" sur tous les plateaux télé, et sur tous les murs du métro ces derniers mois, on pouvait légitimement craindre que les quelques gags qui ponctuaient la bande annonce allaient se retrouver bien isolés sur une pellicule longue d'une heure et quarante cinq minutes, à l'image de certains films à la qualité inversement proportionnelle à leur promotion.

Alors certes, c'est assez plaisant de voir Kad Merad subir une véritable drache au moment où il passe le panneau "Nord-Pas-de-Calais" sur l'autoroute qui le mène du Sud vers le Nord, d'autant plus quand on a vécu à Lille assez longtemps pour se rendre compte qu'il ne s'agit pas là uniquement d'un cliché. Mais fort heureusement, c'est loin d'être le seul moment où le rire de la salle de cinéma s'est fait entendre à l'unisson.

Tout d'abord, on a sous les yeux un Kad Merad fonctionnaire et assez bonhomme. Un gentil gars du Sud qui attend sa mutation sur a côte méditerranéenne depuis des années et que la Direction de la Poste va cruellement envoyer dans le Nord, où le climat y est réputé atteindre les 40°C, mais en dessous de zéro.

Ensuite, tout s'enchaîne, la découverte du langage Ch'ti, des gens du ch'nord (les ch'timis), de leur penchant pour la boisson, mais également de leur chaleur et leur gentillesse. Alors oui, on tend carrément vers le cliché à certains moments, car tout y passe : la baraque à frites, les beffrois, les briques rouges, le char à voile. Dany Boon a néanmoins réussi le tour de force de justifier certains stéréotypes poussés à l'extrême par le biais d'un scénario parfois potache mais la plupart du temps bien amené. Un film simplement drôle, qui ne restera sans doute pas culte, mais qui met en joie un dimanche après-midi !
 
Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs